• Cancer des testicules

    Epidémiologie :

    • Cancer le + fréquent chez les hommes entre 15 et 35 ans
    • Environ 2300 nouveaux cas par an
    • Concerne principalement les pays occidentaux

     

    Facteurs de risques :

    • Avéré : Cryptorchidie (l’absence de descente spontanée de l’un ou l’autre des testicules) : multiplie par 35 le risque de cancer.
    • Suspectés :
      • Antécédents familiaux du cancer des testicules.
      • Précédent cancer de l’autre testicule.
      • Facteurs environnementaux et/ou professionnels (substances chimiques, pesticides, cannabis, perturbateurs endocriniens)
      • Atrophie testiculaire (diminution du volume testiculaire) en particulier après les oreillons ou un traumatisme.
      • Trouble de la fertilité.
      • Dépôt de calcium dans le testicule.
      • Grande taille à l’âge adulte (effet des hormones de croissance et de la puberté).
      • Exposition prénatale aux œstrogènes
      • Puberté précoce.
      • Infection VIH.
      • Syndrome de Klinefelter (affection génétique de l’homme provoquant un chromosome X supplémentaire).

     

    Signes cliniques :

    • Protubérance/grosseur dans l’un des testicules (généralement indolore) ne régressant pas au cours du temps
    • Sensation de lourdeur dans le scrotum ou de gêne
    • Changement de taille et de forme des testicules
    • Crampes ou douleurs dans le bas ventre et au niveau de l’aine
    • Accumulation soudaine de fluide dans le scrotum
    • Gynécomastie (↗ ou sensibilité du tissu mammaire)
    • Signes de gravité :
      • Puberté précoce, infertilité, céphalées
      • Amaigrissement, difficulté à respirer, toux, hémoptysie, douleur thoracique, trouble de la déglutition, épanchement pleural, ascite
      • Adénopathie au niveau du coup

     

    Diagnostic :

    • Clinique: masse testiculaire palpable (asymptomatique, indurée, augmentée de taille), ganglion de Troisier (sus-claviculaire), gynécomastie
    • Biologie: dosage de marqueurs sériques (BHCG, AFP, LDH)
    • Imagerie : échographie scrotale

    →Au terme de ce bilan, une orchidectomie par voie inguinale doit être organisée rapidement pour obtenir une preuve histologique

    →Dès que le diagnostic est posé il faut adresser le patient dans un CECOS (centre d’étude et de conservation du sperme et des œufs humains) pour réaliser au moins 2 prélèvements de sperme (risque d’infertilité lié à la maladie ou au traitement)

     

    Bilan d’extension :

    • TDM thoraco-abdominopelvien à la recherche de métastases

     

    Anatomopathologie :

    • Les tumeurs germinales (95% des cas) :
      • Séminomateuses (40 % des cas) : Issues des cellules précurseurs des spermatozoïdes : elles dérivent d'une cellule souche de spermatozoïde qui a dégénéré dans le tube séminal ; Survenues entre 30 et 40 ans
      • Non-séminomateuses (60 % des cas) proviennent de la dégénérescence des cellules embryonnaires, capables de se muer en tout type de cellule. Selon les cellules qui dégénèrent, on parle de carcinomes embryonnaires (entre 25 et 35 ans), de tumeurs du sac vitellin (chez l’enfant), de tératomes ou de chorio-carcinomes (entre 20 et 30 ans).
    • Les tumeurs non germinales concernent seulement 5 à 10% des cas notamment dû aux cellules de Sertoli.

     

    Traitements :

    • Chirurgie (systématique même si métastases) : orchidectomie +/- curage ganglionnaire

    Orchidectomie = enlever la tumeur + confirmer le diagnostic

    • Chimiothérapie : formes métastatiques ou envahissement ganglionnaire
    • Radiothérapie : envisagée après cicatrisation suite à la chirurgie

     

    Pronostic :

    • Cancer de bon pronostic car taux de survie qui est l’un des plus élevé de tous les cancers
    • Survie nette à 5 ans de 96 % entre 2005 et 2010