• Le diabète

    Rappel :

    Norme de la glycémie :

    0,8-1,2 g/L

     

    Insuline sécrétée par les cellules bêta du pancréas

     

    Période de jeune : le pancréas secrète du glucagon dont les effets sont  opposés à ceux de l’insuline

     

    Effet glucagon : glycémie

    Effet insuline : glycémie

     

    Glycémie normale

    0,80 à 1,10 g/L à 1g/L = 5,5 mmol/L

    Diabète

    Glycémie à jeun : > 1,26 g/L à 2 reprises (7 mmol/L)

    Glycémie à tout moment : > 2g/L à tout moment (11 mmol/L)

     

    Définition : dysfonctionnement pathologique du pancréas dans la régulation de la glycémie. Il existe  2 types de diabètes :

    • Diabète de type 1: pathologie auto-immune
    • Diabète de type 2: insulino-résistance

     

    Mécanisme physiopathologique :

    DT1

    DT2

    Acidocétose

    Facteurs environnementaux

    +

    Terrain génétique prédisposé

    =

    Apparition d’Ac dirigés contre les cellules β des ilots de Langerhans dans le pancréas

    ¯

    Destruction auto-immune progressive des cellules β

    ¯

    Insulinopénie

    =

    Accumulation du glucose dans le sang

    =

    Hyperglycémie

    Facteurs environnementaux

    (obésité, sédentarité)

    +

    Terrain génétique prédisposé

    =

    Perte de l’efficacité de l’insuline au niveau des tissus cibles

    (foie, muscles, tissu adipeux)

    ¯

    ↗ de la sécrétion d’insuline par le pancréas pour pallier aux carences

    Et

    ↗ de la production hépatique de glucose

    ↘ de la glycolyse au niveau du muscle

    ¯

    Epuisement du pancréas au fil du temps

    ¯

    ↘ de la sécrétion d’insuline

    = Insulinopénie

    Insulinopénie

    (carence absolue d’insuline)

    ¯

    Le glucose ne peut plus pénétrer dans les cellules

    ¯

    Le corps puise dans ses réserves : les lipides

    ¯

    L’utilisation des graisses produit des corps cétoniques

    ¯

    Acidification du sang

    ¯

    Acidocétose

     

     

    Rôle IDE lors d’une acidocétose :

    Acidocétose

    Actions IDE

    Se manifeste par :

    ·         Polyurie, Polydipsie

    ·         Sécheresse buccale

    ·         Soif, Déshydratation

    ·         Amaigrissement

    ·         Mal au ventre, nausées

    ·         Vomissements

    ·         Haleine à l’odeur de pomme

    ·         Polypnée

    ·         Malaise

    ·         Chute de TA

    ·         Troubles cardiaques

    ·         Collapsus

    ·         Faire une BU à la recherche d’acétonurie

    ·         Faire une acétonémie en réalisant une glycémie capillaire

    ·         Prise de constantes

    ·         Dépister les signes cliniques de l’hyperglycémie

    ·         Rechercher les signes de déshydratation 

    ·         Rechercher les causes de l’hyperglycémie à Hydrater (pose de VVP)

    ·         Avertir le médecin et/ou appliquer les protocoles du service en cas d’hyperglycémie (injection d’insuline SC ou IV)

    ·         Etablir une surveillance et une évaluation de la diurèse

    ·         TTT :

    o   Insuline IV ou pompe SC

    o   Réhydratation SC NaCl 0,9%

    o   Supplément potassique

     

    Signes cliniques :

    DT1

    DT2

    Syndrome cardinal : polyurie, polydipsie, amaigrissement, polyphagie

    Glycémie élevé > 3 g/L

    Glycosurie massive

    Cétonurie 

    Hyperglycémie asymptomatique durant de nombreuses années

    Découverte souvent fortuite

    Glycémie > 2 g/L

    Glycosurie massive

    Syndrome cardinal si hyperglycémie +++

     

    Diagnostic :

    • DT1 : apparait surtout chez l’enfant et l’adulte jeune
    • DT2 : prévalence qui augmente avec celle de l’obésité

     

    Hyperglycémie

    Hypoglycémie

    Signes cliniques :

    Urines abondantes

    Soif

    Asthénie

    Mal-être

    Troubles digestifs

    Céphalées

     

    Glycémie capillaire > 1,26 g/L à jeun

    Risque d’acidocétose : glycémie > 3g/L avant un repas

     

    Recherche étiologique, BU cétonurie

    ·         Si pas d’acétone : sport + adaptation du TTT

    ·         Si acétone : repos + insuline rapide + hydratation

     

    Δ Si hyperglycémie : ne pas varier les apports alimentaires mais la dose d’insuline

    Signes neurovégétatifs :

    Palpitations, tremblements, sueurs diffuses, pâleur, sensation de froid, de fringale

     

    Signes neuroglycogéniques :

    Diplopie, fatigue, troubles de l’humeur (comportement « bizarre »), crises convulsives

     

    Glycémie capillaire < 0,70 g/L

    Resucrage immédiat ; si sévère : glucagon

     

    Préventif : collation glucidique

     

    Examens complémentaires : (évaluation de l’équilibre d’un diabète)

    • Glycémie veineuse: prise de sang (0,8 < HGT < 1,1 g/L)
    • Hémoglobine glyquée (reflète l’équilibre glycémique des 3 derniers mois): norme < 6% (diabétique < 7%)

    + Glycémie capillaire utile en dépistage et pour la surveillance glycémique ; indispensable à l’adaptation des doses pour les patients sous insuline

     

    Traitements :

    • Diététique : régime normo-calorique et riche en glucides complexes, régularité des apports
    • Antidiabétiques oraux : Metformine®, hypoglycémiants oraux (Gliclazide, Glimepiride, Repaglinide), gliptines
    • Insuline: insuline lente ou basale (pour vivre), rapide (pour manger) Δ Ne jamais arrêter les injections d’insuline

    ⇒Association de plusieurs insulines pour éviter la multiplication des injections

     

    ⇒Différents modes d’administration de l’insuline : Pas d’IM

    • Vois SC: ventre (action rapide), bras (action moyenne), cuisse (action lente), fessier (action lente)
    • Voie respiratoire : insuline inhalée
    • Voie intraveineuse : PSE insuline rapide + SG5%

     

     

    Insuline rapide

    Insuline lente

    Insulines « pré-mix »

    Rapides : efficacité 6-8h

    Analogues rapides : efficacité 3-4h

    Lente : efficacité 24h

    Analogues lents : efficacité 18-28h

    Efficacité 12h

    Pour manger

    Soigner les hyperglycémies

    Pour vivre

    Freiner la libération de sucre

    Chiffre qui suit après le nom

    = Quantité en % d’insuline rapide

    A injecter juste avant les repas

    Si trouble de l’appétit : injecter en fin de repas

    En cas de jeune : pas d’insuline

    Injecter même en cas d’hypoglycémie

    Attendre 3h entre 2 injections

    Ne jamais l’arrêter

     

    A faire tous les jours au même horaire

     

    A injecter même à jeun

    En cas d’hypoglycémie : ↘ la dose

    A mélanger avant chaque injection

    Humalog®

    Novorapid®

    Apidra®

    Lantus® = Abasaglar® (18h)

    Levemir®

    Toujeo® (28h)

    Novomix®

    Humalog mix®

     

    Complications du diabète : Concernent tous les diabètes et tous les diabétiques

    • Dépendent de l’équilibre glycémique jugé sur l’hémoglobine glyquée (HbA1c)
    • Peuvent être évitées et/ou retardées en équilibrant au mieux le diabète
    • Bilan annuel systématique (car complications asymptomatiques au stade débutant)

     

    Complications non spécifiques = favorisées par les autres facteurs de risque cardio-vasculaires (tabac, sédentarité, obésité, HTA mal équilibrée)

    • Macroangiopathie: (concerne surtout le DT2) = atteinte des vaisseaux de gros et moyen calibre

    Insuffisance coronarienne (risque élevé d’IDM), Artériopathie des MI, HTA, AVC – Athérome carotidien

    Complications spécifiques du diabète :

    • Microangiopathie : (concerne surtout le DT1) = atteinte des vaisseaux de petit calibre (artérioles, capillaires et veinules)
      • Rétinopathie diabétique (1ère cause de cécité)
        • Fragilisation des petits vaisseaux irrigants la rétine (micro-anévrismes, microhémorragies)
        • Dépistage: FO +/- angiofluorographie      -          Prévention : laser
      • Néphropathie diabétique (1ère cause d’insuffisance rénale et d’hémodialyse)
        • Dépistage: protéinurie, recherche d’une micro-albuminurie (entre 30 et 300 mg/j puis > 300 mg/j)
        • Prévention : équilibre du diabète + TTT de l’HTA + IEC (à visée néphroprotectrice et anti-protéinurique)
      • Neuropathie diabétique :
        • Périphérique: polynévrite, altération de la sensibilité plantaire, troubles de la statique, déformations, zones d’hyperpression
        • Végétative : peau sèche, ouverture de shunts artério-veineux
        • Autonome: atteinte du SNV qui assure l’innervation des viscères (gastroparésie et constipation, vessie atone, tachycardie, hypoTA orthostatique)
      • Le pied diabétique :
        • Neuropathie périphérique + zone d’hyperpression à mal perforant plantaire.
        • CAT: recherche d’une ostéite, exérèse de la kératose, mise en décharge de la plaie (chaussure de Barouk ou DTACP (dispositif transitoire d’aide à la cicatrisation du pied))

                                 Δ Pas d’antiseptique, nettoyage à l’eau, pansement selon stade évolutif