• Les antibiotiques

    Antibiotiques : substances chimiques, élaborées par des micro-organismes ou par synthèse chimique, capables d’inhiber la multiplication (bactériostatique) ou de détruire (bactéricide) d’autres micro-organismes

    But : diminuer ou stabiliser la quantité de bactéries présentes au niveau du site infectieux et d’aider les cellules du système immunitaire à entamer le processus de guérison

     

    Mode d’action des ATB :

    • Inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne (inhibition du la synthèse du peptidoglycane)
    • Inhibition de la synthèse de la membrane cytoplasmique
    • Inhibition de la synthèse de l’ADN bactérien
    • Inhibition de la synthèse de protéines bactériennes

     

    Choix de l’ATB en fonction :

    • Du spectre d’action (ATB actif sur la bactérie responsable de l’infection)
      • Etroit : limité à 1 variété de micro-organisme
      • Large : nombreux types d’agents pathogènes
    • De sa capacité à diffuser au niveau du tissu (site de l’infection)

     

    Antibiothérapie : > à 4-6 jours

     

    Antibiogramme : permet de définir les ATB vis-à-vis desquels la souche bactérienne isolée est sensible

     

    Choix de la voie d’administration :

    • Notion d’urgence (IV ou IM)
    • Localisation de l’infection
    • Formes galéniques disponibles
    • Etat du tractus digestif (si nausées et vomissements, forme orale déconseillée)
    • Interactions médicamenteuses possibles (si TTT AVK, pas d’IM)

     

    Les ≠ familles d’ATB :

    • Béta-lactamines: pénicillines
    • Macrolides et apparentés: macrolides (erythromycine, Josacine® …)
    • Amynoglycosides : Gentamycine (Gentalline®)
    • Tétracyclines: Vibramycine ®
    • Quinolones: Noroxine ® Oflocet ®
    • Nitrofuntanes Imidazolés: Flagyl ®
    • Sulfamides: Bactrim ®
    • Phénicolés
    • Rifamycines: Rifadine ®
    • Acides fusidiques: Fucidine ®
    • Fosfomycine: Fosfocine ®
    • Glycopeptides: Vancocine ®

     

    Risques physiopathologiques :

    • Risque d’allergie (choc anaphylactique, œdème de Quincke, syndrome de Lyell)
    • Risque d’auto-toxicité
    • Risque de toxicité rénale
    • Risque de troubles gastro-intestinaux
    • Risque de troubles hématopoïétiques (atteinte centrale et périphérique)
    • Risque de photosensibilisation
    • Risque de surdosage hydro-sodé
    • Risque de surinfection à type d’infection mycosique
    • Risque de toxicité hépatique
    • Risque de troubles neurologiques
    • Risque de thrombophlébite

     

    Pratique IDE :

    • Avant de réaliser un examen bactériologique, il faut s’assurer que le patient n’a pas reçu de TTT ATB
    • Respecter les doses, les moments de prise et la durée du TTT prescrit
    • Connaitre les effets indésirables spécifiques à chaque famille d’ATB
    • Connaitre les modalités d’administration et de préparation des ATB injectables
    • Suivi de l’évolution clinique du patient : T°, signes locaux (inflammatoires, aspect, pansement), signes généraux (frissons, sueurs, marbrures, état général)
    • Suivi de l’évolution biologique du patient (NFS, CRP, VS, examens bactériologiques)
    • Etre capable d’effectuer aux bons moments les prélèvements sanguins pour déterminer la concentration résiduelle et la concentration plasmatique des ATB dans l’organisme du patient

     

    BMR : bactéries multi-résistantes

    • Capacité d’un micro-organisme de résister aux ATB
    • Les BMR sont l’une des premières causes d’infections nosocomiales
    • Prévention : hygiène des mains, isolement septique par mesures complémentaires si besoin