• Les IST (hors VIH)

    Les principales IST : syphilis, gonocoque, chlamydia, HIV, VHB, trichomonase, herpès, HPV, autres

     

    Syphilis

    ·         Bactérie : Treponema Pallidum

    ·         Transmission :

    o   Sexuelle (MST) : pénétrations, fellations (50%)

    o   Materno-fœtale (à partir du 4ème mois de grossesse)

    ·         Incubation : 3 jours à 3 mois (80 % entre 20-40 jours)

    ·         3 phases d’évolution :

    o   Primaire : ulcération génitale (chancre) ; disparition spontanée (2-6 semaines)

    §  Erosion propre, bien limitée, dure, indolore, unique ou multiple

    §  Adénopathie dure, indolore associée

    §  Très contagieux

    §  Localisation : génital (62%), ano-rectal (20%), bucco-pharyngé (16%), multiples (2%)

    o   Secondaire (3M -2 ans): formes multiples ; guérie spontanément

    §  Signes généraux : fièvre (38°), céphalées, poly adénopathies, hépato-splénomégalie

    §  Atteintes viscérales : foie, cytolyse et cholestase, anomalie NFS, méningite, uvéite, papillite, rein, syndrome néphrotique, arthrites, périostites, synovites

    §  2 anomalies cutanées :

    ·         Roséole syphilitique (macules érythémateuses de 5 à 15 mm de diamètre sur le tronc, régression en 7-10 jours)

    ·         Syphilides papuleuses (papules rouges avec desquamation périphérique « collier de vénus », paume des mains et plante des pieds)

    o   Tertiaire : complications neurologiques et cardiovasculaires

     

    ·         Diagnostic biologique : recherche de la bactérie par prélèvement au niveau des ulcérations ou des anomalies cutanées ; peu utilisé

    ·         Diagnostic sérologique :

    o   TPHA (test spécifique des tréponématoses) en J7 et J10 voir plusieurs mois

    o   VDRL (test non spécifique) en J10-J15

     

    ·         Traitement :

    o   Syphilis précoce : Benzathine-pénicilline (xylocaïne)

    o   Syphilis tardive : 3 injections d’Extenciline à 3 semaines d’intervalle

     

    ·         Dépistage :

    o   Patient VIH +

    o   Homosexuels (1 à 2 fois / an)

    o   Femmes enceintes (sérologie obligatoire à T1, à renouveler à T3 si changement de partenaire)

    o   Ulcération génitale, anale, orale

    o   Eruption diffuse

    Herpès

    ·         Virus : Herpès Simplex Virus (virus à ADN)

    ·         2 types de virus : HSV 1 (herpès buccal), HSV 2 (organes génitaux) à Distinction non absolue

    ·         Contamination : par contact direct cutané ou muqueux, favorisée par altérations cutanées

    ·         Phases :

    o   Primo-infection : pénétration virale = 1er contact infectant

    o   Latence

    o   Récurrence : stress, soleil, règles, infection  = expression clinique d’une réactivation virale chez un sujet préalablement infecté par le même type de virus

    o   Recolonisation

    ·         Incubation : 7 jours (2-20 jours)

     

    ·         Formes asymptomatiques : 50-90 % des cas

    ·         Formes symptomatiques : disparition en 2 semaines

    o   Femme : vulvovaginite aigüe hyperalgique (+ adénopathies inguinales)

    o   Homme : tableau – bruyant identique aux récurrences

    o   Anorectite

     

    ·         Vécut souvent difficile : douleur, honte, remise en cause de son couple à Expliquer la physiopathologie

     

    ·         Récurrences : stress, fatigue, fièvre, menstruations, rapports sexuels

    o   Moins importantes que les primo-infections (disparition en 1 semaine)

     

    ·         Formes graves :

    o   Immunodéprimés : récurrence fréquentes et prolongées

    o   Nouveau-nés : in utéro ou per-partum, forme disséminée poly viscérale, risque de méningoencéphalite

     

    ·         Diagnostic direct :

    o   Recherche du virus sur l’ulcération

    o   Culture (difficile)

    o   PCR : permet l’identification du type viral

    o   Sérologies qui n’ont pas d’indications diagnostic

     

    ·         Traitements : Zelitrex (+ autres)

     

    ·         Prévention :

    o   Information et éducation des patients

    o   Préservatifs : protection discutée lorsqu’il existe des lésions

    Gonococcie

    ·         Ecoulements

    ·         Touche surtout les hommes homosexuels, séropositifs

    ·         Touche les personnes qui ont entre 20 et 34 ans

     

    ·         Germe : Neisseria gonorrhoeae

     

    ·         Transmission : par contact direct

     

    ·         Incubation : 2-7 jours

     

    ·         Chez l’homme :

    o   Urétrite antérieure : brûlures + écoulement purulent (« chaude pisse »)

    o   Complications : prostatite, épididymite

    o   Anorectite souvent asymptomatique (2/3 des cas)

    o   Oropharyngite asymptomatique

     

    ·         Chez la femme :

    o   Souvent asymptomatique (écoulement simple)

    o   Cervicite avec pus

    o   Complications : douleurs pelviennes, stérilité tubaire, algies pelviennes, GEU

     

    ·         Rarement dans les 2 sexes : septicémie subaigüe, fièvre, arthrites, pustules

     

    ·         Diagnostic :

    o   Prélèvement le matin, avant la miction

    o   Ecouvillon de l’écoulement ou endo-urétral

    o   prélèvement pharyngé et anal systématique chez la femme et l’homosexuel masculin

    o   Examen direct, culture, antibiogramme (car résiste de + en + aux ATB)

     

    ·         Traitement : 1 injection de ROCEPHINE en IM (pas de résistance, efficace sur localisation pharyngée et sur femme enceinte)

    Chlamydia trachomatis

    ·         1ère IST en France

    ·         Bactérie intracellulaire

     

    ·         Prévalence : 0,8 % à 5 % chez les moins de 25 ans

    ·         Prévalence dans les populations à risque : 8 à 15 %

    ·         Transmission de l’homme (70 %) plutôt que la femme (30 %)

    ·         Fréquence élevée des portages asymptomatiques

    ·         Facteurs de risques : + 2 partenaires, âge de 25 ans pour la femme, 30 ans pour l’homme

     

    ·         Chez les hommes :

    o   Ecoulement non systématique, clair, intermittent

    o   Incubation de quelques jours à quelques mois

    o   Complications : atteintes épididymaires, kérato-conjonctivites, arthrite, salpingites

     

    ·         Chez la femme :

    o   Asymptomatique (50-90 % des cas)

    o   Cervicite, écoulement

    o   Risque de stérilité, de GEU, complications fréquentes à long terme

     

    ·         Diagnostic :

    o   PCR sur 1er jet urinaire chez l’homme

    o   Cultures après prélèvement endocol/urètre

    o   Sérologie : inutile

    o   Dépistage systématique des femmes de moins de 25 ans ayant eu plus de 2 partenaires dans l’année

     

    ·         Traitement : AZITHROMYCINE, ERYTHROMYCINE (femme enceinte, enfants)

    HPV

    ·         Papillomavirus humain = 100 virus ≠ (16 et 18 : 2 virus responsables de cancers)

    ·         Fréquence +++

     

    ·         Condylomes externes : tumeurs bénignes associées à des HPV à faible risque oncogène

    ·         Risque oncogène lié à la multi-infection et non à l’évolution maligne des lésions

     

    ·         Contamination : sexuelle, auto-contamination par verrue digitale, transmission non sexuelle (toilette, bain, sauna)

     

    ·         Incubation : 3 semaines à plusieurs années

     

    ·         Diagnostic : lésions verruqueuses, uniquement clinique (très rares indications de biopsies)

    ·         Diagnostic différentiel : couronne perlée du gland (physiologique chez l’adolescent)

     

    ·         Traitements : Local par cryothérapie (azote liquide), laser, chimique (CONDYLINE), immunothérapie (ALDARA)

     

    ·         Dépistage du / des partenaires

    ·         Bilan d’extension : examen gynéco +++

    ·         Dépistage des autres IST

    ·         Vaccination : GARDASIL, CERVARIX