• Lexique

    Adénocarcinome : type de cancer qui se développe à partir des cellules d’une glande, d’un tissu glandulaire.

    Adénome – Adénofibrome : tumeur bénigne (non cancéreuse) développée sur un tissu glandulaire (glande).

    Adénopathie : ganglion augmentée de volume. Peut être unique ou multiple, dans un ou plusieurs territoires, périphérique ou profonde. Peut être provoquée par une infection ou par la migration de cellules cancéreuses qui proviennent d’un organe ou d’un tissu voisin.

    Anatomo-pathologie : spécialité médicale qui consiste à étudier et à observer des organes, des tissus ou des cellules prélevés sur le patient (par chirurgie, biopsie ou ponction à l’aiguille fine) pour repérer et analyser des anomalies liées à une maladie. L’examen se fait d’abord à l’œil nu, puis au microscope. On parle aussi d’anatomocytopathologie ou encore d’anapath.

    Aplasie : diminution momentanée du taux de fabrication par la moelle osseuse des globules rouges, globules blancs et plaquettes, d’où une répercussion sur la formule sanguine. L’aplasie peut être évoquée en vue d’une greffe de moelle osseuse.

    Bilan d’extension : vise à apprécier l’extension locorégionale et à rechercher la présence de métastases. Les examens réalisés se veulent raisonnablement complets, peu invasifs et procurant le moins de désagrément possible pour le patient. Les résultats orientent la stratégie thérapeutique.

    Cachexie cancéreuse : forme clinique grave de malnutrition protéino-calorique, survenant chez certaines personnes atteintes de cancer, surtout les cancers du système digestif. La cachexie sur caractérise par une perte du tissu musculaire et du tissu adipeux sous-cutané, et par un poids corporel très inférieur à la normale. Entre 4 et 23 % des mortalités liées au cancer sont dues à la cachexie.

    Cancer : terme général regroupant différentes maladies. Ces maladies sont provoquées par la transformation de cellules qui deviennent anormales et prolifèrent de façon excessive. Ces cellules déréglées finissent par former une masse qu’on appelle tumeur maligne.

    Cancérogène ou cancérigène : qui peut provoquer un cancer.

    Cancérogénèse (carcinogénèse) : ensemble de phénomènes ou d’événements qui conduisent à la transformation d’un tissu physiologique (normal) en tissu cancéreux.

    Carcinome : type de cancer le plus courant. Il se développe dans les tissus qui recouvrent les surfaces externes et internes de l’organisme. Tumeur cancéreuse affectant soit le tissu de revêtement (épiderme, muqueuse), soit le tissu glandulaire.

    Carcinome hépatocellulaire (CHC) : cancer qui se développe à partir de cellules du foie, les hépatocytes. On parle aussi d’hépatocarcinome.

    Chimiothérapie anticancéreuse : type de traitement du cancer au moyen de médicaments extraits de substances naturelles ou de produit de synthèse réalisés en laboratoire. Leurs modes d’action sont complexes. Ce sont des poisons cellulaires dont l’action toxique s’exerce par interaction avec des protéines intracellulaires ou avec les acides nucléiques qui composent la synthèse génétique (ADN et ARN). Leur but est d’agir sur les cellules malignes : en bloquant la division cellulaire (« antimitotique ») et en accélérant la mort des cellules tumorales (effet cytotoxique). C’est un traitement général qui agit dans l’ensemble du corps.

    Chimiothérapie adjuvante : chimiothérapie utilisée en complément après un traitement locorégional : chirurgie ou radiothérapie. Elle vise à éradiquer les cellules tumorales résiduelles ayant quitté la tumeur primitive (micro-métastases). Son indication est fonction du risque de rechute évalué et tend à augmenter les chances de guérison.

    Chimiothérapie intra-péritonéale : manière d’administrer la chimiothérapie, qui consiste à injecter les médicaments dans la cavité péritonéale, directement au contact des organes abdominaux (par le biais d’un cathéter installé dans l’abdomen).

    Chimiothérapie néo-adjuvante (ou première) : chimiothérapie utilisée avant un traitement locorégional : chirurgie ou radiothérapie. Elle est à visée réductrice dans le cas de tumeurs volumineuses.

    Curiethérapie : technique particulière de radiothérapie qui consiste à installer des substances radioactives directement au contact de la zone à traiter ou place à l’intérieur d’un organe. Cette technique nécessite une hospitalisation en secteur protégé.

    Cytologie : examen d’orientation diagnostique par analyse microscopique de cellules obtenues par ponction à l’aiguille fine (cytoponction) ou frottis.

    Cytotoxique : les médicaments cytotoxiques inhibent ou empêchent le bon fonctionnement des cellules. Ils peuvent empêcher la croissance rapide et la division des cellules cancéreuses (mitose). Ils peuvent aussi nuire à la croissance d’autres cellules qui se divisent rapidement dans le corps. De nombreuses cellules normales sont donc endommagées par le traitement qui vise les cellules cancéreuses.

    Dysplasie : état précancéreux correspondant à une prolifération excessive de cellules qui commence à présenter des anomalies morphologiques.

    Fibrome : tumeur conjonctive bénigne formée de fibroblastes responsables de la formation des fibres.

    Grade : degré d’agressivité (de malignité) d’une tumeur. Il est déterminé après l’examen au microscope d’un échantillon de la tumeur par un médecin anatomopathologiste. Le grade permet de prévoir l’évolution possible de la tumeur et de proposer des traitements adaptés.

    Hormonothérapie : traitement hormonal (ex : Tamoxifène®) généralement donné par voie orale pendant de longs mois et qui a peu d’effets secondaires. Utilisée surtout dans certaines maladies du sein et de la prostate. Proposée en complément de la chirurgie, on parle d’hormonothérapie adjuvante (le but étant de réduire le risque de récidive locale du sein opéré et diminuer le risque d’atteinte au niveau de l’autre sein). Elle peut aussi avoir pour but de réduire la taille d’une tumeur trop volumineuse pour être opérée d’emblée ou pour permettre une chirurgie conservatrice ou en cas de cancer inflammatoire (hormonothérapie néo-adjuvante).

    Immunosuppression : affection caractérisée par une diminution de la capacité naturelle du corps à combattre les infections et les substances étrangères. On peut l’induire volontairement avant une transplantation d’organe. L’immunosuppression peut aussi être une caractéristique d’une maladie ou le résultat temporaire d’une pharmacothérapie, dont la chimiothérapie.

    Immunothérapie : traitement du cancer qui vise à stimuler les défenses immunitaires de l’organisme contre les cellules cancéreuses (ex : interféron, interleukines)

    Interféron : terme désignant un groupe de protéines naturelles produits et sécrétées par les cellules du corps pour stimuler le système immunitaire et l’aider à combattre l’infection et la maladie. Les interférons peuvent être administrés à des doses plus fortes que celles normalement fournies par le corps afin d’empêcher la division des cellules cancéreuses et de ralentir la croissance de la tumeur. Il s’agit d’un type de modificateur de la réponse biologique.

    Mélanome : tumeur maligne de la peau. Maladie des cellules de la peau (mélanocytes).

    Métastases : cellules cancéreuses ayant migré à distance d’une tumeur primitive initiale et pouvant être à l’origine d’un foyer cancéreux secondaire.

    Mucite : inflammation de la muqueuse buccale pouvant s’étendre tout le long du tractus digestif. Elles sont induites par les thérapeutiques type chimiothérapie.

    Néoplasie : formation d’une tumeur.

    Oncogène : fraction d’ADN présente dans toutes les cellules, il participe à la transformation maligne de la cellule lorsqu’il devient anormal. On sait reconnaitre actuellement une centaine de ces oncogènes. Gène ayant subi une mutation et qui, lorsqu’il est « activé », peut stimuler la prolifération anarchique des cellules. Dans la plupart des organismes vivants, quelques gènes subissent, à un moment ou à un autre, cette mutation qui en fait des oncogènes ; on peut donc dire que les organismes vivants possèdent déjà des oncogènes dans leurs propres cellules. Les oncogènes peuvent être activés par différents facteurs environnementaux (rayons UV, fumée de tabac, particules d’amiante, virus)

    Pet-scan : ou TEP en français pour tomographie par émission de positons. Examen permettant de réaliser des images de l’intérieur du corps de façon très ciblée et très précise. Il s’agit d’une scintigraphie après l’injection, par voie IV, d’un produit semblable au glucose, rendu radioactif par le fluor 18. Ce produit à la particularité de se fixer sur les cellules cancéreuses. Le trajet du produit injecté dans l’organisme est ainsi détecté grâce à une caméra spéciale, qui perçoit les émissions de positons. Un scanner est couplé pour pouvoir localiser les zones de fixation.

    Récurrence : réapparition d’un cancer après une période de temps assez longue pendant laquelle celui-ci était en rémission.

    Rémission : diminution ou disparition des signes d’une maladie. Dans le cas du cancer, on parle de rémission dès lors que toute trace de cancer a disparu. Au bout d’un certain délai, la rémission devient guérison.

    Sarcome : tumeur maligne développée aux dépens des cellules conjonctives (cellules et fibres) par différence avec les cellules épithéliales. Les sarcomes se développent à partir d’un vaisseau sanguin, du tissu fibreux qui soutient les organes ou du tissu conjonctif (comme le cartilage). Les cancers des os sont des sarcomes.

    Thérapie ciblée : médicament qui, selon sa cible, vise à freiner ou bloquer la croissance de la cellule cancéreuse, en l’affamant, en commandant sa mort, en dirigeant le système immunitaire contre elle ou en l’incitant à redevenir normale.

    Tumeur primitive : tumeur principale à partir de laquelle peuvent s’échapper des cellules cancéreuses qui vont former des métastases dans d’autres parties du corps.

    Tumeur maligne secondaire : synonyme de métastase.

    Tumorectomie : intervention chirurgicale qui consiste à retirer la tumeur et une petite quantité de tissus qui l’entourent. Elle est privilégiée aussi souvent que possible.